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démarche artistique

La compagnie Les Filles de là-haut, crée en 2015, est co-dirigée par Aude le Jeune (formation initiale en théâtre), et Astrid Le Jeune (formation initiale en danse). Nous sommes basées entre la Bretagne et les Pays de la Loire. Habitant respectivement Angers et Lorient, la distance et la singularité de chaque territoire nous a invitées très rapidement à ne pas nous déposer dans un fonctionnement unique mais bien à rester en mouvement.
 

Nous nous sommes dès le début invitées à décaler, à déborder l’une chez l’autre. Notre binôme repose sur le déséquilibre permanent passant d’une certitude à une autre, d’une porte d’entrée à une autre. Nous travaillons sur la continuité, le prolongement. Notre travail se situe à la frontière entre la danse et le théâtre, entre le corps en jeu et le corps en danse. Des questions s’ouvrent. Qu’est-ce que nos corps en danse portent que le verbe vient supporter? Qu’est-ce que les textes font entendre que nos corps peuvent soutenir? Comment danser et dire s’articulent et se répondent au sein et au service d’une écriture.


Être accompagnées par des équipes hétérogènes (danseur.euses - comédien.enes) s’est imposé au fur et à mesure des écritures de la compagnie. Car pour nous, il ne s’agit pas de faire d’un.e danseur.euse un.e comédien.ne et vice versa, mais de se réapproprier les gestes du Danser et du Dire, gestes qui ne sont pas l’affaire uniquement de spécialistes, de corps normés, mais bien communs à tout-un-chacun.

 

Notre écriture est brute, fragmentée, fonctionne par images, et fait coexister et s’entremêler le quotidien et l’onirique.

 

Le geste dansé est souvent endurant, il aime s’user, et par là se déformer, tout en imprégnant les tissus et le souffle des danseurs.euses. Cette danse laisse apparaître les états émotionnels traversés par les interprètes.

 

La parole est toujours puisée dans le réel, provenant d’une langue contemporaine allant fouiller chez les poète.esse.s, dans les récits amoureux, intimes, dans les articles de chercheurs.euses. Une langue qui sonde, creuse, observe, constate. C’est comme prendre la parole pour faire le point, interroger l’état actuel des choses.

 

Nous aimons aller là ou nous ne sommes pas attendue, là ou la danse flirte entre présence visible et invisible, au coin d’une galerie marchande, dans les couloirs d’une école, entre des tours etc. Cette présence-danse qui interroge les passants, qui laisse de prime abord à distance mais qui avec le temps invite à se parler, à partager des paroles et/ou des danses imprévues nous anime. Il nous plaît de flouter les contours du geste dansé et non dansé, mais aussi flouter les limites entre l’extérieur et le plateau. Nous aimons en effet, naviguer entre des moments d’improvisation in situ parmi le monde et des moments de retour à la boite noire. Laisser vivre la trace du dehors vers l’espace de jeu.


 

 

 

"Qu'on fasse beaucoup ou peu de notes n'a pas d'importance, il faut simplement que chacune de ces notes ait un sens."

Dizzy

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